Le PSE aura un candidat officiel à la présidence de la Commission européenne lors des élections européennes de 2014. Mais comment sera-t-il choisi ? Les militants auront-ils leur mot à dire ? Y aura-t-il des primaires pan-européennes ? Le débat est ouvert !
21 octobre 2010, par
Le PSE aura un candidat officiel à la présidence de la Commission européenne lors des élections européennes en 2014. C’est acté. A Prague, en décembre 2009, le congrès du PSE a admis que l’absence d’un candidat commun avait desservi le camp social-démocrate lors des élections de 2009 et a mandaté la présidence du PSE pour réfléchir à une procédure de nomination.
10 mois après, où en sommes-nous ? Fin juin, la FEPS, sous la plume d’Anna Skrzypek, a publié une étude intitulée « Models of (s)electing a pan-Europea, Leading candidate ». Ce document détaille de façon très technique toutes les procédures envisageables, en distinguant 2 phases dans la procédure de désignation du candidat (la nomination puis la sélection) et 6 niveaux de décision possibles (le président du PSE, la présidence du PSE, les leaders des partis, les partis, les activistes et les primaires). Soit, en éliminant les solutions incohérentes, une bonne vingtaine de possibilités.
L’étude se garde bien d’exprimer une préférence pour telle ou telle solution : c’est un « choix politique », rappelle-t-elle. Elle rappelle néanmoins qu’après 30 ans d’élections européennes il subsiste des différences considérables entre les systèmes électoraux des pays de l’Union et que ce « facteur externe » devra être pris en considération. Elle souligne également la nécessité d’une procédure suffisamment ouverte pour permettre plusieurs candidatures. Elle appelle de ses vœux enfin « un processus qui unifierait les partis et leurs membres respectifs derrière le candidat potentiel et ainsi créerait une nécessaire volonté politique permettant d’inspirer l’enthousiasme et la motivation pour une nouvelle forme de campagne ».
En ce qui concerne la place des militants dans le processus de désignation du candidat PSE à la présidence de la commission, deux propositions retiennent notre intérêt.
C’est dans ce cadre que Desmond O’Toole (PSE Irlande) et Jose Reis Santos (PSE Portugal) ont lancé cet été une campagne pour l’organisation de primaires au sein du PSE : « [Le] candidat du PSE ne peut pas être choisi à huis clos, ou uniquement par les dirigeants des partis membres. Poursuivre la démocratisation de l’Europe exige que le PSE montre la voie et soit le premier à se démocratiser lui-même » relèvent-ils dans leur appel. L’initiative a rencontré un certain écho parmi les militants et certains élus européens, que 27roses a d’ailleurs relayée. La direction du PSE l’a prise en considération, rappelant toutefois sur son site que « les primaires fermées ne sont qu’un des mécanismes de choix d’un candidat ».
Début décembre, le congrès du PSE à Varsovie aura à l’ordre du jour cette procédure de désignation. L’enjeu est primordial pour la démocratisation de l’Europe, posant les conditions nécessaires pour offrir une vraie alternative politique aux citoyens européens aux prochaines élections européennes. Cette étape de la désignation peut être une grande occasion pour le PSE afin que les citoyens européens s’intéressent à nouveau plus à l’Europe. Légitimité, promotion et transparence sont certainement quelques ingrédients à rechercher pour gagner ce pari. « La nouvelle procédure changera la façon dont le PSE est organisé et perçu par ses membres », rappelle le document de la FEPS.
27roses ouvre le débat en amont du congrès de Varsovie (qui se tiendra début décembre) :
Comment impliquer les militants dans le processus de désignation des candidats ?
Faut-il passer par des primaires ? Comment les organiser ?
Quelles sont les alternatives ?
Quelles sont les avantages, les chances, les limites, les risques des différentes possibilités de désignation ?
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