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Sarkozy lâche Barroso : la déroute de la droite française (mal) assumée

C’est quasi officiel : Nicolas Sarkozy lâche Barroso. Il ne soutiendra pas le président sortant de la Commission européenne. N’assumerait-il donc pas son bilan ? Avec qui roulera désormais l’UMP en Europe ?

4 mars 2009, par David C.


C’est au moment où les comptes se règlent, où les mandats doivent s’assumer, que Nicolas Sarkozy désavoue le président sortant - de droite - de la Commission européenne. La politique européenne de la "pensée unique", que la droite française a soutenue pendant 6 ans, est dépassée.

Les médias ont tous relayé l’info :
- Libération : Barroso, lâché par Sarkozy ?
- Le Monde : Nicolas Sarkozy ne soutient plus explicitement José Manuel Barroso
- L’Express : Sarkozy lie le choix du président de la CE au traité de Lisbonne

Et vous pouvez le constater par vous-même lors de la conférence de presse.

Pourquoi Sarkozy lâcherait Barroso ?

Parce que Barroso est le symbole de cette Europe libérale, d’aucun disent de la "pensée unique". Celle qui, en pleine crise sociale, ne fait pas grand chose pour coordonner les plans de relance, empêche les initiatives des Etats avec le couperet du creusement des déficits. Cette Europe avec un parlement qui vote pour une plus grande régulation des marchés financiers, et qui s’ingénie, à l’aide de conseillers spéciaux, à freiner toutes initiatives en la matière.

Avouons que le geste politique de Sarkozy est audacieux. Au moins réagit-il au fait que le PPE va avoir du mal à se mobiliser avec un candidat discrédité dans l’opinion, et symbole de l’Europe inexistante et peu active pendant la crise.

Et maintenant, quels alliés pour l’UMP en Europe ?

C’est la grande question qui va fâcher dans les temps qui vont venir pour l’UMP. S’il est possible pour l’UMP de se détacher au plan national, il va cependant être très compliqué pour la droite française d’afficher une quelconque unité européenne si elle s’éloigne des partis de la droite européenne, nos "amis" Berlusconi, Aznar, faut-il le rappeler...

Et ce qui est vrai pour le MODEM, pour les VERTs, sans réels soutiens au niveau européen pour leurs listes, risque de devenir vrai pour l’UMP.

Le Parti Socialiste, que l’on disait divisé, peu ancré sur ses dogmes - avec des "nonistes" et des "ouistes" soit-disant en pleine guerre intestine, se retrouve en tête des partis unifiés en Europe.

Unifiés par le Manifesto : avec un vote à l’unanimité ce samedi sur une nouvelle direction pour l’Europe, le PS se retrouve dans un discours clair, assumé, travaillé, et cohérent pour l’électeur qui souhaite un nouveau départ démocratique et une chance de relance économique et sociale.

Sarkozy ne va-t-il pas s’apercevoir que ce qui est vrai en France - où il décide tout seul - n’est pas possible en Europe - où il faut partager, se concerter, et agir en collectif ? Tant mieux pour la démocratie.



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