25 mars 2012, par
Article du SPIEGEL : Gabriel contrecarre les plans de Merkel pour le pacte fiscal.
Le président du SPD contrecarre le projet de la chancelière Merkel de ratifier rapidement le pacte fiscal. La chancelière allemande Merkel devra ainsi attendre les élections françaises avant de pouvoir espérer ratifier le pacte fiscal… dans son propre pays, en Allemagne !
C’est la réponse que donne le président du SPD allemand Sigmar Gabriel à Merkel pour ouvrir les négociations à propos du vote en Allemagne.
En effet, l’atteinte à la souveraineté budgétaire du pacte nécessite une modification constitutionnelle en Allemagne, et donc les voix de l’opposition, dans les deux chambres (majorité des 2/3).
Les Verts et le SPD ont récemment annoncés vouloir négocier leur accord pour ratifier ce pacte.
Sur le fond, ils soutiennent le pacte, mais tout en le considérant totalement insuffisant, et potentiellement contre-productif s’il n’est pas complété par des impulsions de croissance et une régulation de la spéculation.
Sigmar Gabriel au SPIEGEL :
"Die Kanzlerin wird nach der französischen Präsidentschaftswahl im Mai auch auf europäischer Ebene den Fiskalpakt ergänzen müssen. Deshalb sollten wir die Verhandlungen ganz in Ruhe angehen."
=> « La chancelière devra après les élections présidentielles françaises en mai aussi devoir compléter le pacte fiscal au niveau européen. Nous devrions donc démarrer nos négociations en toute tranquillité. »
Objet des négociations annoncées, comme le confirme le président du SPD : "Wir fordern eine weitgehende Besteuerung der Transaktionen an den Finanzmärkten. Bislang haben die Spekulanten keinen Cent zur Bewältigung der Schuldenkrise bezahlt, obwohl sie die eigentliche Verantwortung für die hohen Staatsschulden tragen", sagte der Parteichef. "Es ist eine schreiende Ungerechtigkeit, dass die Bürger Europas diese Schulden abtragen müssen und die eigentlichen Verursacher bis heute nichts dazu beitragen." Die SPD wolle die Steuer aber nicht "um ihrer selbst willen" einführen, sondern um langfristig Wachstumsinvestitionen finanzieren zu können." Nur so wird der Fiskaltpakt wirken. Schuldenabbau funktioniert nur über Wirtschaftswachstum."
=> « Nous exigeons une réelle taxation des transactions sur les marchés financiers. Jusqu’à présent les spéculateurs n’ont payé aucun centime pour vaincre la crise de la dette, alors qu’ils portent la responsabilité première de la hauteur des dettes souveraines. C’est d’une criante injustice que les citoyens européens doivent diminuer cette dette quand les vrais responsables n’ont encore rien apportés. Mais le SPD ne veut pas de cette taxe [sur les transactions financières] pour faire une taxe, mais pour pouvoir financer à long terme des investissements de croissance. Seulement ainsi le pacte fiscal pourra déployer son efficacité. Le remboursement de dette ne fonctionne qu’à travers de la croissance économique. »